Nouvelles molécules autour d'étoiles anciennes

En utilisant l'observatoire spatial de l'ESA, Herschel, des astronomes ont découvert qu'une molécule vitale pour la création de l'eau existe dans les "braises" d'étoiles mourantes similaires au Soleil.

Quand des étoiles de masse faible ou moyenne comme notre Soleil approchent de leur fin de vie, elles deviennent denses et évoluent en naines blanches. Ce faisant, elles éjectent leurs couches externes de poussière et de gaz dans l'espace, formant un kaléidoscope de formes variées connues sous le nom de nébuleuses planétaires.

Image Herschel de la Nébuleuse Helix utilisant l'instrument SPIRE aux longueurs d'ondes autour de 250 micromètres, superposé sur une image Hubble de la nébuleuse. Le spectre correspond aux régions extérieures de la Nébuleuse Helix dessiné sur l'image SPIRE. Il identifie l'ion moléculaire OH⁺, qui est nécessaire à la formation de l'eau.
Crédits : Image Hubble : NASA/ESA/C.R. O'Dell (Vanderbilt University), M. Meixner & P. McCullough (STScI); Image Herschel : ESA/Herschel/SPIRE/MESS Consortium/M. Etxaluze et al.

Tout comme les explosions des supernovas à partir d'étoiles plus massives, la mort des étoiles, responsable de la formation des nébuleuses planétaires, enrichi aussi l'environnement local interstellaire avec des éléments à partir desquels les prochaines générations d'étoiles naîtrons.
Le reste du cœur de l'étoile devient alors une naine blanche chaude émettant des radiations ultraviolettes autour d'elle.

Dans deux études séparées utilisant Herschel, des astronomes ont découvert qu'une molécule (OH⁺) vitale pour la formation de l'eau semble apprécier cet environnement rude et peut-être même dépend de celui-ci pour se former.

Références :

• "Herschel planetary nebula survey (HerPlaNS). First detection of OH+ in planetary nebulae," by I. Aleman et al., Astronomy & Astrophysics. doi:10.1051/0004-6361/201322940
• "Herschel spectral-mapping of the Helix Nebula (NGC 7293): extended CO photodissociation and OH+ emission," by M. Etxaluze et al., Astronomy & Astrophysics. doi:10.1051/0004-6361/201322941

Lire la nouvelle dans son intégralité sur le site de l'ESA (en anglais)