29 Février 2012

Des étoiles naissantes vacillent au cœur d'Orion

Des astronomes utilisant les télescopes Herschel de l'ESA et Spitzer de la NASA ont détecté des changements de la luminosité d'étoiles embryonnaires étonnamment rapides dans la bien connu Nébuleuse d'Orion.

Les télescopes spatiaux Herschel et Spitzer sont tous les deux conçus pour observer le ciel en infrarouge dans des longueurs d'onde complémentaires, ce qui leur permet de sonder avec détails le cœur poussiéreux des nébuleuses où logent les jeunes étoiles. La nébuleuse d'Orion, située à 1350 années-lumière de la Terre, contient le site le plus proche de formation d'étoiles massives.

À la fin de l'hiver 2011, une équipe d'astronomes conduite par Nicolas Billot de l'IRAM (Institut de Radioastronomie Millimétrique) a observé pendant six semaines le centre de la nébuleuse, à raison d'une image par semaine avec l'instrument PACS de Herschel. L'analyse de ces données, combinées avec des images d'archives de Spitzer, a permis de constater que certaines jeunes étoiles avaient connu une variation de luminosité de plus de 20 % sur une aussi courte période, consécutive à de brefs épisodes de chauffage. D'après les astronomes ces soubresauts proviendraient de l'échauffement de matériau accumulé dans un disque externe loin du cœur de la protoétoile, un phénomène qui se déroule normalement sur des années ou des siècles !

Cette nouvelle vue de la Nébuleuse d'Orion montre des étoiles embryonaires dans les nuages de gaz et de poussière.
Cette nouvelle vue de la Nébuleuse d'Orion montre des étoiles embryonaires dans les nuages de gaz et de poussière. En combinant les observation dans l'infrarouge lointain de l'observatoire spatial Herschel et les observations dans l'infrarouge moyen du télescope spatial Spitzer de la NASA, l'image montre des étoiles nouvellement formées entourées des reste de gaz et de poussières en forme de disques et d'enveloppes plus larges.
Crédits : ESA/PACS/NASA/JPL-Caltech/IRAM

Lire l'article complet sur le site de l'ESA (en anglais)